MATHILDE LEJEUNE

Notaire associée

état des lieux de l’activité hôtelière :
une reprise confirmée - des défis a relever

Actualités

De retour de deux journées de travail à Saint-Malo où s’est tenu le séminaire annuel du GIE NOTEL – réseau de notaires experts en hôtellerie, restauration et hôtellerie de plein-air – Maître Mathilde LEJEUNE, notaire associée des ETUDES MOREAU NOTAIRES et membre du conseil d’administration du réseau, dresse un rapide état des lieux de l’activité de l’hôtellerie française.

Reprise confirmée

Mathilde constate un développement de l’économie touristique en France. Avec une tendance de 4 à 5 % de progression par an, il s’agit d’une activité pérenne. C’est une activité diffuse qui compte de nombreux acteurs. La France a beaucoup d’atouts, beaucoup de pays nous envient cette attractivité confirmée encore cet été.

 

Si les années 2020 et 2021 ont été un désastre pour l’hôtellerie, à la sortie du COVID, la réponse a été beaucoup plus rapide qu’escomptée. Les gens ont eu une envie et un besoin rapides de voyager à nouveau.

 

Le taux d’occupation est passé de 37,5 % et 48,4 % pour respectivement 2020 et 2021, à 59,8 % à la fin de l’année 2022.

 

Malgré l’inflation, les prix majorés de l’essence, la baisse du pouvoir d’achat, voire l’incertitude de la guerre en Ukraine susceptibles de décourager les voyageurs, les Français n’ont pas sacrifié leurs vacances pour autant.

 

Le tourisme a également été marqué cet été par la confirmation du retour des clientèles internationales. En 2021 la clientèle étrangère représentait 18 % des nuitées hôtelières, à ce jour elle a regrimpé vers les moyennes d’avant-COVID, soit environ un tiers de la demande.

 

Cette dynamique a notamment été portée par la reprise du tourisme d’affaires, la Coupe du monde de Rugby et un évènementiel dynamique.

 

L’année 2023 n’est pas terminée et il est trop tôt pour faire le bilan, mais les premiers chiffres montrent qu’après notamment un été plus réussi que celui de 2022, la demande hotellière s’est maintenue à bon niveau malgré les grèves, manifestations, amoncellements de déchets, poubelles brûlées et émeutes dans nos villes qui sont apparus sur les écrans des touristes étrangers.

Les défis :

On constate avec la crise de l’énergie, le prix des services, le coût d’exploitation qui a tendance à augmenter une rentabilité moins rapide sur l’investissement hôtelier. Mais avec toutefois une satisfaction générale des investisseurs dans le domaine pour lesquels, souvent, l’hôtel constitue un produit de diversification attractif.

 

 

En tant qu’entrepreneurs les hôteliers doivent évoluer sans cesse et s’adapter à leur époque. Les enjeux de développement durable leur demandent de se mettre en conformité avec les objectifs d’économie d’énergie, d’économie d’eau. Ils se sentent de plus en plus concernés par l’urgence de mettre en place une démarche RSE avec des touristes plus informés et attentifs aux problématiques environnementales qui voyagent et consomment différemment.

 

 

On constate que le métier d’hôtelier est un métier qui s’est complexifié avec une tendance vers la spécialisation. L’informatisation de l’activité nécessite plus de technicité sur le digital.

On note un fort attrait pour les boutiques-hôtels qui constituent de véritables destinations spéciales, des niches où le client cherche avant tout la qualité de son expérience. Ces établissements mettent l’accent sur l’expérience client au détriment de la standardisation.  On voit se développer de plus en plus d’hôtels « lifestyle » qui visent à offrir aux clients une expérience unique et personnalisée.

L’hôtellerie en France a encore de beaux jours devant elle. Il est indéniable que la tenue des Jeux Olympiques 2024 signifie pour l’activité hôtelière une opportunité en or qui se profile à horizon proche.


Dans cette dynamique, nous poursuivons notre travail visant à améliorer sans cesse l’accompagnement de nos clients hôteliers.